L’ÎLE,

le jeu de la terre et de la mer

Même si on ne l'aperçoit pas toujours, le sentiment de la mer est constant. Sa présence est dans l'air, le bruit sourd de la houle contre les falaises de schiste, le vent salin qui balaye et donne aux arbres une ligne de croissance oblique. L'océan agit comme horizon de l'esprit et tout ce qui naît et vit ici porte d'une manière son empreinte.

Belle-Île est comme un éclat de nature arraché au continent et planté dans l’océan. Elle brille, singulière, par la richesse de sa flore, de ses couleurs et des ses parfums.

Le travail de l'apiculteur doit se plier aux contraintes de l'insularité : les ruchers sont protégés du vent, les ruches lestées de pierres. Après chaque coup de vent il faut venir vérifier s'il y a des dégâts : arbres couchés, ruches renversées ou toits envolés.

Vivre sur une île, c'est accepter le poids des saisons, la légèreté des printemps, l'exubérance de l’été mais aussi la solitude des hivers.

Ne nous y trompons pas, bien que dressée fièrement sur ses hautes falaises, Belle-île est fille de l'océan. C'est lui qui, au gré des vents et des marées, décide de tout ici : le rythme de la nature et des hommes, ce qu'est notre flore, ce qu'est notre terre, ce que seront nos miels.